22 Juil 2025

Les atouts majeurs de Paul Biya ou pourquoi le candidat président est le meilleur choix Par Narcisse MOUELLE KOMBI

Les atouts majeurs de Paul Biya ou pourquoi le candidat président est le meilleur choix

Par Narcisse MOUELLE KOMBI

 

En cette seconde moitié de l’année 2011, le monde présente, à première vue et à grands traits, une physionomie marquée par les stigmates de la violence, des inquiétudes et de la souffrance.

Violence ensanglantant le “printemps arabe”, de la Tunisie à la Syrie, en passant par l’Egypte, la Libye et le Yémen. Inquiétudes nourries par le spectre de la crise économique et financière d’une part et par des menaces sécuritaires d’autre part. En Occident, les perspectives de croissance sont confrontées à un degré élevé d’incertitudes. Sur fond de chute tendancielle des marchés européens et de risques de récession, sont envisagées des politiques d’austérité, cependant que la dette grecque, la situation du Portugal, de l’Espagne ou de l’Italie donnent d’énormes soucis aux dirigeants européens, avec en filigrane des taux de chômage de plus en plus élevés, et comme corollaires, une aggravation de la pauvreté et de la précarité. Sur le front de la politique internationale, la tension entre Israël et la Turquie est loin d’être un gage de sérénité. Le programme nucléaire iranien n’est pas sans susciter quelque psychose auprès de chancelleries occidentales. Aux Etats-Unis, le dixième anniversaire des terribles attentats du 11 septembre 2001 rappelle aussi que le spectre de la barbarie terroriste plane toujours, malgré la liquidation d’Oussama BEN LADEN et de ses principaux lieutenants. Au Moyen-Orient subsistent de nombreuses poudrières dont les moindres ne sont pas la Palestine, l’Afghanistan ou l’Irak.

Souffrance de populations tourmentées et traumatisées par diverses catastrophes naturelles ; tremblement de terre et tsunami au Japon, inondations, cyclones et tempêtes ça et là. Terrible famine mettant en péril des dizaines de milliers de personnes en Somalie. Lourd tribut payé par les Ivoiriens à une longue guerre civile. L’avènement du nouvel Etat du sud-Soudan n’éclipse pas les centaines de milliers de morts de la guerre de sécession et de la tragédie humaine et humanitaire qui se joue depuis plusieurs années au Darfour. Au Nigeria sont signalés des affrontements interethniques et interreligieux, avec un cortège de victimes sacrifiées sur l’autel du fanatisme et de l’intolérance. Ce tableau, à dire vrai, n’est guère reluisant.

Dans ce contexte mondial quelque peu tourmenté et morose, le Cameroun s’apprête à vivre un évènement politique majeur : l’élection présidentielle du 09 octobre 2011. La perspective de cette élection a suscité de nombreux “présidentiables potentiels”. Une vingtaine d’aspirants à la magistrature suprême sur 51 ont en effet été retenus par ELECAM pour cette compétition, qui enregistre un record jamais égalé dans l’histoire des scrutins présidentiels au Cameroun. Certes il y a là une manifestation tangible du dynamisme du processus démocratique et de la vitalité du pluralisme politique dans notre pays. Le multipartisme intégral et la liberté d’association qui y sont en vigueur conduisent, entre autres, à un pluripartisme groupusculaire, laissant apparaitre, de manière épisodique et opportuniste, des formations politiques plus ou moins folkloriques. Encore faudrait-il, dans cette optique, que le peuple camerounais ne soit pas à la merci de tribuns démagogues ou d’aventuriers escamotant ou dévoyant les enjeux essentiels de la compétition électorale pour le prochain septennat.

Aussi bien, pour ce scrutin, se pose une question essentielle : Quel est le candidat le mieux à même de répondre aux aspirations de ce peuple et de relever les défis multiformes qui s’offrent à notre pays dans le cadre du septennat 2011-2018 ? Autrement dit, vers quel candidat est-il souhaitable que converge la majorité des suffrages et que soit dévolue ou renouvelée la confiance du peuple souverain ? Il s’agit véritablement d’une équation à une certitude et à multiples inconnues. La certitude, c’est le président Paul BIYA, auquel les Camerounais ont accordé plusieurs fois et démocratiquement leur confiance. Avec lui, nous voulons faire le pari de la lucidité, de la sagesse et de l’optimisme. Optimisme du cœur contre pessimisme de l’esprit, pour paraphraser la devise chère à Antonio GRAMSCI. Au lendemain de sa réélection triomphale comme Président national du RDPC, la principale et plus grande formation politique de notre pays, les atouts majeurs du candidat Paul BIYA – au regard de paramètres de comparaison et de variables d’appréciation objective – résident, à notre avis sur l’efficacité, la solidité et la crédibilité des réponses qu’il est apte à apporter à six impératifs cardinaux :

 

Un projet pertinent

Le premier impératif c’est la cohérence, la pertinence et l’adéquation de son projet politique avec les aspirations du peuple camerounais ; ainsi que son adaptation aux mutations et aux évolutions de la nécessité sociale. Ce projet met en perspective un Cameroun en marche et en mouvement vers le progrès. Il révèle, de la part de son auteur une force d’innovation, une intuition stratégique, une capacité de mobilisation des énergies et de mise en synergie des ressources disponibles pour le développement du Cameroun, en vue de son émergence à l’horizon 2035. Avec lui, la perspective tracée est claire et les leviers d’action collective sont solides et agiles. Il a montré qu’il est capable d’agir efficacement en vue de transformer le Cameroun, de le moderniser. Le Général De GAULLE disait “toute politique qui ne donne pas à rêver est condamnée”. Celle de Paul BIYA donne à rêver en étant ancrée dans le réalisme et le pragmatisme. Ceci est perceptible à travers ses discours, ses actes et les axes structurants de sa philosophie politique, tels qu’exposés dans son célèbre ouvrage “Pour le libéralisme communautaire”. Le Président BIYA est porteur d’avenir. Il a su élaborer une vision convaincante du futur. Il a l’obsession d’un avenir ouvrant sur la promesse d’un Cameroun prospère. Avec lui, bien des progrès ont été réalisés dans différents secteurs de la vie nationale. Point n’est besoin d’en faire un bilan exhaustif. Il suffit de relever que ce bilan a su intégrer, d’année en année, la hiérarchie des priorités des populations camerounaises, dans les villes comme dans les zones rurales ; en matière d’éducation, d’accès au logement et à la propriété foncière, de santé, d’autosuffisance alimentaire, d’accès à l’eau potable, d’infrastructures routières, d’électrification de lutte contre la pauvreté, d’emploi des jeunes, comme en témoigne le recrutement spécial en cours de 25000 diplômés, à quoi s’ajoutent des milliers d’autres postes créés dans la fonction publique, par voie de concours administratifs ou d’entrée dans les grandes écoles. La modernisation des Universités, des Armées ou de la Justice sont aussi à son actif. Certes, les multiples acquis du Renouveau n’ont pas transformé le Cameroun en un paradis – celui-ci existe-t-il quelque part sur terre ? – certes les succès remportés sur le terrain du développement économique et social ne doivent pas éclipser les faiblesses et les carences, autant qu’ils ne doivent pas faire oublier que beaucoup reste à faire. Il ne peut d’ailleurs en être autrement dans une société en pleine mutation, où la démographie est en perpétuelle croissance, où des besoins nouveaux, des contraintes matérielles et circonstancielles imposent leur tyrannie avec beaucoup d’acuité aux gouvernants comme aux gouvernés. Il est heureux à cet égard que le Président Paul BIYA ait souvent été amené à faire, par honnêteté intellectuelle et probité morale, l’autocritique rédemptrice du système. Il est plus heureux encore qu’il se manifeste toujours avec une grande capacité d’anticipation, un grand sens de la prévision et une approche prospective des contraintes et des défis qui s’offrent à la société camerounaise, dont il ne faut, en aucun cas, hypothéquer les chances en matière de développement.

Le deuxième impératif est en rapport avec la capacité de surmonter les crises et les secousses, ainsi que l’aptitude à préparer le Cameroun à affronter, sinon, à amortir de manière efficace le choc du futur. Il faut à notre pays un artisan charismatique pour son rayonnement international. Dans une société internationale parfois en proie à l’anarchie et à la division et souvent marquée par un intense conflit de systèmes et d’intérêts, notre pays doit pouvoir trouver sa voie, savoir exprimer sa voix de manière audible et opérer des choix stratégiques et bénéfiques. Il faut pour cela un leader qui puisse renforcer la place et le rôle du Cameroun dans le concert des nations en ayant rétabli l’espoir et la foi du monde en notre pays. Le Président BIYA a consolidé la crédibilité et la respectabilité du Cameroun sur la scène internationale. Peut-être peut-on même parler de la grandeur de notre pays en Afrique et de la confiance accrue de la communauté internationale en cette “Afrique en miniature”. On l’a vu avec l’exemple du différend frontalier terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria. La gestion raisonnable et l’aboutissement heureux de ce dossier très complexe et très délicat, sont redevables à la sagesse diplomatique, à l’esprit de dialogue, à la pondération et au sens élevé de l’intérêt national du Président BIYA, qui est alors apparu, à juste titre, au regard de beaucoup d’observateurs, comme un apôtre de la paix. Et c’est à bon escient que la “flamme de la paix” lui a été confiée par M. Jean PING, Président de la Commission de l’Union africaine, lors de la conférence Africa 21 organisée dans le cadre des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification du Cameroun en mai 2010 à Yaoundé.

Un grand destin

Nous avons donc la certitude de la préservation de l’intégrité territoriale du Cameroun, de l’indépendance de la patrie camerounaise et de la poursuite de la consolidation d’un modus vivendi avec tous nos voisins, de l’entretien avec les autres nations du monde de relations pacifiques et amicales, conformément aux principes formulés par la Charte des Nations Unies et par la Charte de l’Union africaine. En Afrique centrale, dans la zone CEMAC, le Cameroun doit pouvoir continuer à tenir et à consolider son rang de pays phare et de locomotive de la sous-région.

Le 10 avril 1984, dans un célèbre discours à la nation, le Président Paul BIYA prophétisait “un grand destin attend le Cameroun”. S’il est le balbutiement d’un espoir et l’aliment d’une espérance, le grand dessein du rayonnement international de notre pays ne peut être que le produit d’une construction rationnelle et volontariste. Cela suppose la définition et la mise en œuvre d’une politique étrangère ayant pour finalités la construction d’une identité remarquable et respectable dans le concert des nations, la fondation d’une renommée attractive et sympathique dans l’imaginaire des nations ainsi que la prégnance de l’intérêt national dans l’action internationale, bilatérale ou multilatérale. Avec un souci constant de la préservation de l’indépendance nationale. C’est à cela que concourt de manière méthodique, la “renaissance diplomatique” de notre pays.

Le troisième impératif qui s’offre au Président à élire c’est le maintien du cap de la paix et de la stabilité politique au Cameroun. Notre pays, ce n’est un secret pour personne, se caractérise par une très grande diversité ethnique, religieuse, linguistique et culturelle. Si cette diversité est un “élément de sa personnalité nationale qu’elle contribue à enrichir” – pour reprendre la formule d’ouverture du préambule de la Constitution du 02 juin 1972, elle n’en est par moins l’indicateur d’une multiplicité de facteurs de complexité et d’hétérogénéité. Les vecteurs de fission du tissu national doivent pouvoir être transcendés du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, même et surtout avec le processus en cours de la décentralisation, avec la conscience de la nécessité impérieuse de parfaire l’unité du peuple camerounais et au-delà, de construire “la patrie camerounaise sur la base de l’idéal de fraternité, de justice et de progrès”. Il s’agit dans tous les cas et quelles que soient les divergences éventuelles ou la magnitude des secousses sociales parfois inévitables, de maintenir, mieux de conforter la légitimité de la nation camerounaise qui est bâtie sur des équilibres subtils mais fragiles, afin d’éviter sa désagrégation. Cet idéal, seule l’action politique et le projet social du Président Paul BIYA permettent d’apporter des garanties à son accomplissement. Ce projet offre des gages à la sécularisation de la concorde, de l’entente et de la solidarité nationale dans la sphère de ce vouloir-vivre ensemble cher à Ernest RENAN. La pérennité du pacte unitaire et du consensus autour de l’intégration nécessite, de la part de celui à qui le peuple camerounais va une fois de plus confier son destin, une vigilance et une impartialité à toute épreuve. Cela suppose qu’il soit le Président de tous les Camerounais et non le garant sectaire des intérêts d’un clan, d’une tribu ou d’une caste.

Les Camerounais ont subi, à travers différentes étapes de leur histoire, quelques traumatismes. L’histoire du Cameroun a connu, à certaines périodes, divers soubresauts ayant engendré, dans la mémoire collective de certaines couches sociales ou catégories d’individus, des chocs psychologiques dont d’aucuns ne se sont pas toujours remis. Aussi le Cameroun a-t-il besoin de paix, d’amour, de tolérance et même, pour les victimes directes ou collatérales de ces traumatismes, de compassion. La politique d’ouverture vers d’autres familles politiques, le dialogue avec l’opposition, le bon usage de notre autonomie constitutionnelle et normative, le refus de la violence comme mode d’expression politique, l’équilibre régional, le respect des droits des minorités et des autochtones, de même que le rejet des ingérences politiques étrangères dans le domaine réservé à la souveraineté nationale, sont autant d’ingrédients de cette démocratie apaisée qui est l’un des moteurs du logiciel de l’exceptionnelle stabilité politique de notre pays.

Une nouvelle dynamique économique

Le quatrième impératif concerne l’inscription du Cameroun dans la modernité et son accès au statut de pays émergent à l’horizon 2035, dans l’optique d’un développement véritablement durable. Avec les ressources naturelles dont notre sol est producteur et dont notre sous-sol regorge, grâce à la qualité de la ressource humaine dont dispose notre pays et à l’adéquation de notre système éducatif secondaire et universitaire, par rapport à la professionnalisation et à la maîtrise des TIC et des technologies innovantes. Cet objectif est d’autant plus à notre portée qu’il s’appuiera sur le puissant levier du programme des Grandes ambitions parachevé et concrétisé par celui des Grandes réalisations. Les formidables projets structurants en matière énergétique, minière, agricole, industrielle ; les grands chantiers en matière d’infrastructures routières concourent à la réalisation de cet objectif dont le Président Paul BIYA a fait le crédo majeur de sa politique économique. Une nouvelle dynamique économique prend ainsi l’élan pour booster les investissements, réduire le déficit de notre balance commerciale et attirer vers notre pays des capitaux avec en perspective l’accélération de la croissance dont l’idéal serait qu’elle atteigne, à terme, un taux à deux chiffres. Le secteur privé, qui a encore d’énormes marges de projection et de progression, le secteur informel, les petites et moyennes entreprises pour lesquelles un ministère a été créé, le secteur touristique, dont tous les gisements de potentialités n’ont pas été explorés et encore moins exploités, ont une part importante dans l’atteinte de cet objectif, comme dans celui de la création d’un maximum